Parole d'investisseur - à la rencontre de Baptiste

Publié le
22/5/2024
Mis à jour le
25/6/2024
Parole d'investisseur - à la rencontre de Baptiste

Pourrais-tu te présenter quelques lignes ?

Je suis Baptiste Fradin, papa de 3 enfants, ex-rugbyman, ex-chanteur de métal et néo-urbain à Paris depuis presque 15 ans maintenant.

Depuis mon arrivée à la capitale, je suis très impliqué dans ce que l’on appelle la “Startup Nation”. En tant que jeune entrepreneur “Tech” dans un premier temps, et, par la suite, en tant que mentor et investisseur.

Depuis 6 ans, je concentre mon énergie, toujours auprès des start-ups, mais avec un focus sur celles qui possèdent une finalité positive aussi bien sur la planète que sur la société.

J’ai amorcé ce (re)centrage pour faire écho à des engagements et des activités dans lesquelles j’ai pu m’investir quand j’avais 18-20 ans dans l’univers associatif, dans le département d’où je suis originaire : les Deux-Sèvres. Un territoire rural situé sur le massif granitique armoricain, qui possède une activité d’élevage significative (ovins, bovins), notamment lié au relief vallonné du bocage. En terme de situation géographique, cela se trouve entre le Futuroscope et le Puy du Fou ☺️

À cette époque, avec un groupe d’amis, nous avions créé une association dans le but de sensibiliser les professionnels et les collectivités locales à arrêter d’importer du bois issus des forêts primaires. En 2004-2005, les enjeux environnementaux étaient beaucoup moins au centre des préoccupations qu’aujourd'hui. Cette activité a occupé bon nombre de nos weekends et soirées à cette époque.

À la suite de cette aventure entrepreneuriale dans les start-ups donc, j’ai donc décidé de fusionner ces deux dimensions (environnement + startup), en créant dans un premier temps un fonds d’investissement qui vise à soutenir des PMEs dont l’activité permet de réduire l'intensité carbone des activité économique et, plus récemment, en devenant DG d’une structure qui accompagne les start-ups dans ce secteur toujours.

Comment as-tu connu FEVE ?

J’ai connu Marc Batty dans l’univers des startups car nous étions, avec nos startups respectives, dans le même incubateur. Nous nous sommes recroisés quelques années après et j’ai pu constater que nous convergions sur ce besoin d’agir face aux enjeux climatiques notamment. Je me suis donc naturellement intéressé à cette initiative.

Pourquoi as-tu investi dans la Foncière de FEVE ?

Même si je suis loin d’être un expert du secteur agricole, j’avais bien conscience qu’il représentait une dimension essentielle à adresser car il répond à nos besoins primaires (=manger) et dans le même temps, c’est un secteur qui cristallise de nombreuses souffrances, plus particulièrement vis-à-vis des agriculteurs qui ont du mal à vivre de leur travail et qui sont stigmatisés concernant l’impact de leurs activités (pollution, utilisation des ressources naturelles, ...).

Une des principales raisons pour laquelle j’ai investi dans la foncière était donc de soutenir une initiative qui ne prenait pas seulement en compte une dimension uniquement centré sur l’environnement, mais qui prenait aussi en compte la dimension humaine, en faisant en sorte d’accompagner les principaux acteurs dans cette transition.

Qu'est-ce qui t'a plu dans ce placement et t'a donné l'envie de sauter le pas ?

Autant d’un point de vue professionnel, j’étais déjà engagé depuis plusieurs années, notamment dans la dimension financière via mon fonds d’investissement sur des investissements “responsables”, autant d’un point de vue personnel, j’étais au niveau zéro…

J’ai de la chance d’avoir un peu d’épargne qui dort à la banque. Je ne m’en souciais pas du tout car je n’avais pas de projets significatifs à titre personnel tout simplement.

Le fait qu’il y ait de plus en plus de contenus disponibles et surtout accessibles sur les enjeux de transition du modèle agricole, avec des exemples concrets de réussites, m’a permis de prendre conscience du levier que constitue notre épargne et donc, de facto, le passage à l’acte s’est opéré pour moi au fur-et-mesure que j’étais confronté à cela.

Enfin, FEVE répondait aussi à un réel enjeu de placement “peu” risqué via des modalités connues et reconnues. Autrement dit, ce n’était pas un placement spéculatif où l’on investit son argent dans le Métavers avec des promesses de rendements dithyrambiques par exemple… mais où ne comprend pas vraiment en réalité ce qu’il se passe. Avec FEVE, la traçabilité et la transparence de l'utilisation de l’argent est au cœur de la démarche.

Où en es-tu de ta transition écologique ? Qu'est-ce que tu as mis en place dans ton quotidien pour améliorer ton impact environnemental ?

Je ne suis pas parfait mais je tente de m'améliorer de jours 🙂

J’achète tous mes légumes en circuit court directement au maraîcher. Les produits sont meilleurs et, en évitant de recourir à des intermédiaires, procurent plus de valeur aux producteurs.

Je m’ouvre à la cuisine végétale. Je mange encore de la viande mais je me rends compte que je suis assez ignorant et peu créatif pour trouver des alternatives. C’est culturel, c’est une habitude surtout. Je conseille par exemple “Le Petit Manuel de Cuisine Punk” de Louise Browaeys et Hélène Scherberg. Des recettes simples à réaliser, très originales et délicieuses 😋. Il existe aussi un podcast très intéressant sur ce sujet : Révolutions Alimentaires

J’ai la chance d’habiter en ville donc je réalise tous mes déplacements à vélo assez facilement. J’ai juste investi dans un bon manteau et un sur-pantalon dans le but d’affronter les journées froides et/ou pluvieuses. Finalement, ce n’est pas aussi horrible que ça. Et surtout je suis devenu accro à mes trajets quotidiens en vélo. Ces moments sont presque devenus méditatifs. D’un côté j’en profite pour me laisser aller sur réflexions personnelles métaphysiques, et de l’autre, cela me permet également la prise de conscience qu’il n’y a plus de dentifrice à la maison par exemple 😱

Quel message as-tu envie de faire passer à travers ce choix d'investissement ?

La transition du modèle agricole est une nécessité et il est important de soutenir les agriculteurs en plaçant son argent dans une foncière qui les accompagne dans de nombreuses dimensions : humaines et environnementales.

Comment s'est passée ton expérience avec FEVE ?

Le processus est très simple et très bien fait. On crée son compte en ligne en quelques clics et par la suite, on est accompagné pas-à-pas. C’est sérieux et l’expérience est plus agréable que via une opération bancaire traditionnelle.

Que dirais-tu à quelqu'un qui se demande comment agir de manière positive avec son argent ?

Avant d’agir, il faut s’instruire !

Il y a de plus en plus de contenus très intéressant qui vulgarisent les enjeux du siècle à venir :

- Bon Pote

- Reporterre

- TV4 Planet

- Et plein d'autres !

Quand on prend conscience, on se donne les moyens d’agir positivement.

Pour toi, un futur souhaitable, ça ressemble à quoi ?

C’est un futur désirable tout d’abord, une vision positive de l’avenir, accessible à tous et ouvert aux solutions, plus ou moins technologiques, pour affronter de manière pragmatique les conséquences du réchauffement climatique et de ses répercussions.

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