Dans ce quatrième article de notre série sur les femmes agricultrices, nous vous proposons un ensemble de ressources destinées aux femmes agricultrices (mais pas uniquement…). N’hésitez pas à partager ces ressources aux personnes pouvant en bénéficier !
Voici donc des ressources pouvant vous être utiles pour…
Différentes publications journalistiques mettent en avant des femmes agricultrices afin de les visibiliser et d’inspirer des vocations. Chez FEVE, nous avons publié des Portraits croisés d’agricultrices.
Vous pouvez aussi regarder cet interview vidéo du média Madmoizelle dans lequel Véronique Marchesseaux et Justine Bertoux, agricultrices et membres du syndicat de la Confédération paysanne, nous expliquent la réalité de leur métier en tant que femme.
Dans la rubrique “documentaires”, le documentaire “Moi agricultrice” retrace en 52 min l’histoire de la conquête des droits des femmes en agriculture à travers trois générations de femmes. Il est disponible sur La Chaîne Parlementaire ici. Un autre documentaire intitulé “Croquantes” met en lumière le groupe Femmes de Loire-Atlantique, que nous avions mentionné dans notre précédent article. Si vous souhaitez le voir, vous trouverez ici les dates de projections-rencontres à travers la France.
De nombreux podcasts existent : par exemple, récemment, Charlotte Bienaimé, du podcast féministe Un Podcast à Soi, a réalisé une série de deux épisodes intitulée “Paysannes en lutte” avec
Victoire Tuaillon a aussi réalisé le podcast “Les Couilles à la ferme” en allant rendre visite aux Paysanne en Polaire de la ferme de la Jaubernie pour discuter du sexisme en milieu agricole et de ses conséquences sur les conditions de travail des paysan·nes.
Le podcast “Les Nouvelles Filles de la Campagne” propose des portraits de femmes néo-rurales qui ont décidé de changer de vie et de territoires et balaye les clichés de la vie rurale. Ce ne sont pas uniquement des agricultrices mais il n’en reste pas moins que ce sont des parcours de vie inspirants pour celles qui sont attirées par la ruralité et la paysannerie.
Les créations artistiques sont également un moyen de sensibiliser et de générer des réflexions sur ces thématiques, notamment en milieu rural. De nombreux groupes femmes de CIVAM se sont emparés de modes d’expression artistique comme le théâtre-forum, les contes ou la musique. Par exemple, les Elles de l’Adage 35 ont réalisé un clip vidéo intitulé “L’invisible gronde” il y a quelques mois.
Pour plus d’informations sur les créations artistiques des groupes non mixtes du réseau CIVAM, rendez vous sur cette page.
Des événements sont organisés par les acteurs de l’écosystème paysan. Par exemple, une journée inter-associative consacrée à l’installation des femmes en agriculture paysanne en 2021, a été organisée par le Réseau CIVAM et la FADEAR ; vous pouvez retrouver une série d’enregistrements thématiques passionnants datant de cette rencontre.
En 2023, en parallèle du Salon de l’Agriculture, avait lieu le premier Salon des Agricultrices à Pantin.
Les groupes de femmes en non-mixité sont des initiatives portées par les paysannes elles-mêmes, souvent encadrées par les CIVAM. A travers la France, 15 groupes CIVAM travaillent sur les questions de genre. Vous pouvez vous renseigner auprès de votre CIVAM local pour identifier un groupe de femmes.
S’il n’y a pas de groupe local, pourquoi ne pas en prendre l’initiative ! En tant que femme agricultrice, vous êtes tout à fait légitime pour le faire et vous vous rendrez vraisemblablement compte que d’autres femmes en ont autant envie que vous. Vous pouvez en parler avec les référents de votre CIVAM local et consulter les ressources proposés par les CIVAM pour se lancer dans la construction d’un collectif en non mixité :
Des femmes s’organisent également entre elles sur un mode plus informel. Vous pouvez tout à fait échanger avec les agricultrices voisines avec lesquelles vous vous entendez bien pour démarrer une initiative.
Les CIVAM (oui encore eux) proposent un ensemble de ressources sur les femmes et l’installation.
L’ADEAR 05 et le GRAAP 05 ont également rédigé un Guide à l’installation paysanne pour les femmes.
Si vous avez un projet en Agriculture Biologique, vous pouvez lire l’article pratique de la FNAB “Devenir Agricultrice bio, les clés pour s’installer”.
De temps en temps, certains ADEAR organisent des cafés-installations en non mixité. Ces initiatives tendent à se répandre de plus en plus au sein des acteurs de l’installation paysanne. L’ADEAR des Landes a organisé en septembre 2023, une projection du documentaire “Croquantes”.
Ici, une fiche conseil faisant l’invention des Droits de l’Agricultrice.
La FNAB vous explique également le congé maternité dans un article dédié.
Le sexisme ordinaire est très présent dans le monde agricole et il peut être parfois difficile d’y faire face quand on y est confronté au quotidien. Les groupes en non mixité, notamment des CIVAM, animent des groupes permettant d’aides les paysannes à s’affirmer dans leur ferme.
Face à ce sexisme, la formation est aussi un levier intéressant pour lutter contre la répartition genrée des tâches. La montée en compétences permet aux femmes de gagner en autonomie sur des tâches habituellement dévolues aux hommes mais aussi de pallier au manque de confiance en elle et de légitimité qu’elles ressentent.
Entre autres formations :
Les violences sexistes et sexuelles dans le monde agricole sont trop souvent invisibilisées. Laura Chalendard, éleveuse à la ferme de La Micale dans la Loire, tente de lancer un “me too” agricole pour lever le voile sur ces violences. Elle a créé un compte instagram sur lequel les agricultrices peuvent témoigner mais le sujet est encore trop peu visible. Si vous ou une personne de votre entourage subissez des violences, n’hésitez pas à en parler
Prenons le cas des bergères en alpage : elles subissent énormément de violences de par leur position de vulnérabilité en alpage et ont décidé de prendre le problème à bras le corps. En plus de la ligne de soutien aux bergers et bergères en difficulté (ligne téléphonique Cléopatre disponible au téléphone ou par SMS au 06 99 50 77 05 géré par l’association Aspir), un groupe Facebook, Bergères Guerrières, a été créé par des bergères elles-mêmes en décembre 2020 pour traiter des problématiques de sexisme dans le milieu. Ce groupe unit des bergères de tous horizons, témoignant de violences et lançant des initiatives pour y faire face comme par exemple la création d’une liste noire permettant aux bergères de se renseigner sur un potentiel employeur ou collègue berger.
Si les tâches à la ferme, notamment la charge domestique, était mieux répartie, alors les femmes auraient sans doute plus de temps et d’énergie à consacrer au syndicalisme et à la représentation du métier en dehors de la ferme.
Mais au-delà de la répartition des tâches au sein de la ferme, dans les instances de représentation agricoles notamment, des initiatives sont mises en place pour lever les freins liés aux préjugés et au sexisme, en plus des quotas qui existent dans certaines instances (Confédération Paysanne, FNAB).
Au sein des confédérations et syndicats, des formations peuvent être mises en place. Par exemple, la commission nationale des agricultrices de la FNSEA organise des formations à destination des femmes sur la prise de parole en public ou la gestion du stress.
La Fnab souhaite accompagner les agricultrices à la responsabilité politique et a, pour ce faire, créé, début janvier 2023, un groupe d’échanges pour des agricultrices souhaitant s’investir dans le réseau, gagner en compétences, en légitimité et en confiance.
Renseignez vous sur ces dispositifs au sein des syndicats qui vous intéressent !
Retrouvez aussi nos trois précédents articles de la série sur l’égalité des genres dans le milieu agricole :
Diffusez ces ressources autour de vous, elles pourraient servir à une agricultrice (ou future agricultrice) !
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